samedi 31 mars 2007

Où les gens vont-ils travailler et pourquoi ?



Chaque jour de nombreux français franchissent le Rhin pour aller travailler. A l’inverse peu d’allemands sont attirés par Strasbourg, pourquoi ? Bien que ses secteurs artisanaux et touristiques soient mis à mal, Strasbourg possède tout d’abord une forte industrie (13,8% de ces emplois) avec notamment l’implantation de grandes multinationales pourvoyeuses d’emplois qualifiés, en particulier dans le secteur automobile (par exemple : General Motors compte 14 000 employés) et le rôle important que joue son Port autonome avec 350 entreprises qui n’emploient pas moins de 13 000salariés dans les domaines de l’automobile, la transformation du bois, la logistique, etc. . De plus, comme Strasbourg est la plus grande ville aux alentours et, la mieux desservie (Rhin, rail, autoroute), elle draine l’essentiel du commerce de biens, et cela des deux côtés du Rhin.

Mais Strasbourg connaît surtout une forte tertiarisation grâce à ses fonctions administratives européennes, témoin l’extension du Conseil de l’Europe (photo en haut à gauche) dans le quartier Wacken (quartier des institutions européennes).

Cependant, son rang de métropole européenne ne suffit pas à lui garantir une attractivité totale puisqu’ elle atteint tout de même un taux de chômage de 9,7% (donnée en 2005).

C’est pourquoi nombreux sont les français qui partent travailler à Kehl, où ils trouvent du travail et des salaires beaucoup plus élevés, notamment dans le secteur de l’acier (illustration, photo de droite: acieries de Kehl). En effet, contrairement à Strasbourg, Kehl a su convertir ses anciennes aciéries en micro-aciéries très rentables qui embauchent beaucoup de travailleurs frontaliers (groupe BSW).

Mais surtout, qui dit augmentation de salaire dit augmentation du pouvoir d’achat.

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